26 mars 2008

Ca commence...



La saison des pluies est arrivee et n'a l'air d'avoir l'intention de partir, on dirait. Ca a commence samedi dernier, quand nous avons tente une marche dans la montagne mais ne sommes pas arrives plus loin que l'arret de bus. Et bien que Krusty avait mis sa machine magique anti-pluie (un sac poubelle), nous avons quand meme du faire demi tour pour aller boire du champagne a la maison tout le reste de la journee. La vie est dure.

Mais il a continue de pleuvoir le lendemain, et le surlendemain, et aujourd'hui je vois a peine les tours de ma fenetre tellement il fait gris.

Et en plus la pluie ne doit pas s'arreter de si-tot. Donc nous avons reussi a organiser un bbq de pendaison de cremailliere le weekend des Sevens, un grand evenement du rugby a Hong Kong, mais en plus il va pleuvoir... Argh!

21 mars 2008

Une nouvelle pretendante



Apres tout ce temps passe dans l'appart a sauter de joie et respirer les odeurs entetantes de notre chance, nous avons decide qu'il etait temps de sortir et profiter de la ville avant que je me mette le nez dans le boulot.

Cette ville est extremement bruyante, donc nous avons decide de noyer le son des marteaux piqueurs avec le joli son des oiseaux du marche Yuen Po, a Kowloon. Les collectionneurs se recontrent ici pour comparer leurs tresors et leur chant, acheter de meilleures cages ou trouver des petites gateries, comme des sauterelles.

Evidemment, a peine avons nous passe le portail que Krusty s'etait trouve une nouvelle cherie. Leurs yeux se sont rencontre par dessus les etals, ils ont danse un peu autour l'un de l'autre et tres vite elle sautait sur son bras, me jetant des regards sournois comme pour me dire 'ha, il est a moi maintenant'. Quelle insolence.

Je les ai laisse a leur petit jeu, preferant voir les autres oiseaux et leurs bebes trognons. J'ai rattrape Krusty juste a temps - son nouvel oiseau essayait de lui voler sa montre, prouvant comme elle allait etre demandante. Il a prefere rentrer avec moi que de vivre une vie de bling avec elle. Qui jete les regards sournois maintenant?!

18 mars 2008

La peur de la page blanche

Vous avez peut etre remarque que tout est assez calme du cote blog en ce moment...

C'est en partie parce que j'ai ete occupee avec un vrai travail! Je travaillais sur un article a propos des snowboards Burton. Pas que je sois une specialiste, mais apres quelques jours a me mettre dans l'esprit du surfeur et a les interviewer a 2.40 du matin, j'avais fini et le client etait heureux.

Et voila la deuxieme cause de mon silence - travailler de longues heures a la maison alors que Krusty etait en Coree a fait que le demenagement m'a enfin rattrape. Entre faire les cartons, le voyage, le decalage horaire, la recherche d'apparts, la recherche de boulot, les sorties, le menage, le freelance... Je suis completement epuisee et je viens juste de le realiser. Mais je ne me plains pas, c'est vraiment une bonne fatigue, celle qui vient apres avoir accompli beaucoup. Et maintenant nous avons un super appart, de super boulots et de super amis!

Et pour celebrer ce super moment, mes parents nous ont fait une visite surprise en profitant du fait que l'appart de leur ami soit vide pour un mois pour venir partager mes flash backs. On passe un tres bon moment, et je suis sure que je vous enverrais bientot des photos pour le prouver, mais d'abord je dois aller faire les courses pour notre pendaison de cremaillere sur le toit!

11 mars 2008

Woohoo!

Après tout ce temps a essayer de me convaincre que ce n'etait pas grave qu'ils ne veuillent pas de moi, on m'a finalement offert l'emploi que je veux! Je suis assez excitée.

Mais je ne peux pas trop y penser encore, parce que je dois finir d'écrire deux articles que l'on m'a demandées de faire. Je sais que c'est peut être une erreur d'accepter un travail à plein temps quand le freelance commence a demarrer, mais ils m'offrent un visa et je suis vraiment une grande fan de leurs guides. J'espère que j'y arriverais une fois embauchee!

Je vais fêter ca ce soir. Pendant que Krusty ameliore sa carrière en Corée, Victor m'a invitée à une soirée de débauche à Kee. Joli.

Et l'homme créa le feu!

Ca devait arriver - nous avons enfin fait notre premier BBQ.

J'aurais préferé le faire un dimanche après-midi ensoleillé plutôt qu'un mardi soir plutot frais, mais j'ai cédé et ai passé un après-midi a préparer, empaller et couper les legumes et la salade. Krusty est rentré à la maison en sautillant, est monte au toit et a allumé le feu.

Pourquoi les hommes pensent-ils que balancer un morceau de viande sur quelques charbons est égal a préparer un repas complet?

Mais les petits sourires excités de Krusty étaient assez pour me faire oublier ma condition de femme. Voyez vous-memes...

05 mars 2008

Pourquoi sommes-nous là? et autres questions utiles que je me suis posées cette semaine

Et bien, cette semaine a été TRES chargée. Et j’ai un nouveau hobby – refuser du travail.

D’abord il y a eu l’entretien numéro trois, pour devenir éditrice dans un magazine de voyage en ligne. J’ai discuté photo, musique et même Rabelais avec l’éditeur, et tout allait bien, jusqu'au moment ou pour la première fois de ma vie mon éducation à la Sorbonne a joué en ma défaveur – mon interlocuteur n’arrivait simplement pas à comprendre pourquoi je voudrais travailler pour lui plutôt que pour une revue politique ou charitable. Ca ma vraiment prise de court, et j’ai eu un de ces moments ou toute ma vie a défilé devant mes yeux – j’ai vu mon passé et j’ai réalisé que je suis partie de vouloir écrire des romans à écrire à propos de l’œuvre d’un moine de la Renaissance pour finir par décrire les poignées de portes de voiture… Ca ne m’a pas non plus trop rassurée qu’il semblait me dire que sa boite n’en valait pas la peine…

Enfin, quelque chose a du le convaincre de tenter son coup puisqu’il m’a offert le job. Enfin d’abord il m’a invitée pour un second ‘entretien’ qui s’est avéré être un nouveau guet-apens. Ces compagnies pensent-elles qu’en enfermant leurs candidats dans une pièce et leur offrant le job sur place ils pourront les convaincre de dire oui?! Je sais que je suis claustrophobe de nature de toute façon, mais n’importe qui se sentirait comme une bête traquée dans la même situation… Bref, il m’a fait le speech du « nous sommes prêts à faire la place pour vous dans notre équipe » suivi du traditionnel « nous avons du augmenter le budget pour vous mais je suis sure que vous en valez la peine » mais ensuite il m’a surprise de nouveau en disant « évidemment je ne peux pas l’inclure dans le contrat, mais si je vous embauche il faudra me promettre de ne pas faire d’enfants pour un bon moment ». Je criais « discrimination » intérieurement mais je n’ai rien dit, me rappelant qu’on m’avait demandé à plusieurs reprises de me marier si je voulais être embauchée…

J’ai ignoré ma peur de la confrontation et ai essayé de me rappeler les tendances macho de ce type ainsi que la fréquence inquiétante des références phalliques dans ses éditos, puis lui ai demandé quelques jours pour réfléchir. Pas que je vais dire non, mais je dois vraiment réfléchir!

Pendant ce temps, la petite boite de guides de voyages m’a dit que j’avais encore une chance. Les choses pourraient devenir intéressantes...

Et puis il y a eu cet entretien pour un poste dans un magazine de mode à Quarry Bay. Je me suis assise dans le bureau de la rédactrice en chef et au début je n’arrivais pas du tout à me concentrer sur ce qu’elle disait parce que j’étais hypnotisée par son visage plein de botox et son contour d’yeux si lisse… Je ne sais pas quelle crème elle utilisait contre les rides autour de yeux, mais il faudrait qu’elle l’applique au reste de son visage… Je m’apprêtais à le lui dire, quand elle a interrompu mes pensées en disant que tout ce qu’il y avait sur mon CV était ‘facile’ par rapport au challenge que représentait écrire pour un journal de mode. « Bien sûr, » me suis-je dit, « je suis certaine que d’écrire un mémoire à propos de la littérature médiévale n’est rien comparé à la discussion des différentes vertus de la soie et du satin… » Soudainement j’ai ressenti le besoin de m’enfuir avant qu’elle aussi m’offre un boulot, mais j’étais déjà trop tard. Et maintenant j’ai encore une autre décision difficile de plus...

Donc, après avoir fait sauter Krusty en costume sur le toit de l’IFC (cf. photos!), je suis allée me poser quelques questions sur mon avenir près du marché aux poissons de Shau Kei Wan, ou j’attendais un entretien pour un journal local assez connu. La bonne chose dans cette recherche de travail, c’est que j’aurais visité des endroits dans lesquels je ne serais jamais allée autrement !

Le ‘vieux’ (l’adjectif qu’il a utilisé lui-même!) m’a longuement expliqué pourquoi son journal était meilleur que ses concurrents, et après un petit acquiescement de ma part, j’étais soudainement son alliée préférée et il voulait bien m’aider. Je jouais assez volontiers le jeu de la complicité jusqu'à ce qu’il me dise « écoute, cartes sur table, je veux t’embaucher, je crois que tu serais utile ici » de sa voix de fumeur, sa jambe sursautant périodiquement. Evidemment, je me préparais au pire quand il ajouta « seul problème est que nous n’avons pas de budget en ce moment ». J’ai essayé de me dire que de toute façon s’il voulait m’embaucher c’est parce qu’il était fatigué de sa longue journée de la veille, et que toute cette autopromotion c’était certainement pour se rassurer lui-même de son but dans la vie. Mais ca n’a pas aidé. Voici un boulot que je ne peux apparemment pas avoir. Donc je le veux.

Mais bon, ca n’a pas été que travail et crises existentielles. D’abord il y a eu cette soirée mode fabuleuse à laquelle j’étais invitée sur le toit du quai du Star Ferry. La Veuve Clicquot coulait à flot et je me sentais de plus en plus glamour avec chaque verre, reconnaissant même des visages dans la foule et me sentant très ‘connectée’. Evidemment ca s’est terminé avec Victor et moi faisant les modèles sur le podium à la fin de la soirée. C’était certainement beaucoup plus cool dans ma tête que pour les gens qui nous regardaient, mais bon. J’ai même fait entrer Krusty mais il m’a vite fait descendre de mon promontoire et m’a trainée jusque dans son bureau ou il devait finir quelque projet sur lequel il travaillait. J’ai décidé de poser ma tête juste un tout petit peu pour me reposer, seulement pour me réveiller 30 minutes plus tard, bavant sur le bureau d’un de se collègues…

Quelques jours plus tard, alors que je me promenais dans le marché des antiquités de Cat Street, je me demandais pourquoi mon sac était si lourd. J’ai regardé pour voir ce que je portais, seulement pour trouver avec angoisse deux pierres que j’avais prises au défilé de mode. Je baladais deux pierres lourdes dans mon sac à main – si ca ce n’est pas un avertissement contre les dangers de l’alcool, je ne sais pas ce que c’est.

Je m’en suis remise en prenant refuge à l’expo Chanel Mobile Art sur le toit d’un parking à Central. La vox rauque de Zaha Hadid m’a accompagnée grâce au petit MP3, me menant de l’intérieur d’un sac à main à la salle aux globes blancs représentant son cerveau... Juste ce dont j’avais besoin pour me déconnecter de la réalité.

Et puis il y a aussi eu le vernissage auquel nous sommes allés accompagner les géniaux Julie et Jesse. Nous sommes passés de l’art drôle russe de Soho au curry touristique indonésien de Lan Kwai Fong, pour finir avec un White Russian en l’honneur du Dude à Elgin Street.

Je suis sortie de tout cela prête à me poser des questions décisives.

Mais attendez, j’oublie l’événement le plus important de notre semaine! Nous avons enfin emménagé ! Evidemment je n’en ai pas vraiment profité puisque nous avons rendu visite à Chris à DB la veille et j’avais oublié ma capacité à rôtir à la vitesse de la lumière, littéralement, m’attrapant une mini insolation. Mais je me suis réveillée le lendemain en pleine forme, prête à ne pas être d’accord avec Krusty à propos de ce dont nous avions besoin pour nous installer, puis faire notre lit, cuisine notre premier repas, et faire de cet endroit notre maison à nous.

Bien sûr nous avons découvert quelques inconvénients à la vie en immeuble commerciale (les regards suspicieux du garde lorsque nous revenons armés de sacs IKEA et le manque régulier d’eau chaude, par exemple), mais ce compromis fait que nous avons plein de place et nous sentons très à l’aise. Contrairement aux touts petits studios que j’ai vu au départ, ici nous pouvons respirer. Enfin pas trop profondément si nous voulons éviter de sentir les odeurs de la rue, mais vous savez ce que je veux dire.

En plus l’appart est situé tout près de supermarchés ou les caissiers secouent la tête quand on leur parle en anglais, et les panneaux donnent des infos utiles telles que ‘un légume’. Intéressant !

Je sens qu’on va se plaire ici. Et à chaque fois que je regarde par la fenêtre, la vue me fait sourire… J’envoie des photos des que possible, c’est promis. En attendant, voici quelque scènes de Quarry Bay à Shau Kei Wan, Sheung Wan à IFC…












Ses pouvoirs s’affaiblissent

Krusty devient de plus en plus frustré de ne pas pouvoir prédire le temps Hongkongais. HK semble même être le kryptonite à ses pouvoirs de boy scout, qui étaient pourtant si puissants en Angleterre. Ha!