30 avril 2008

Le jour ou je me suis fait caca dessus

C'etait donc la deuxième journée au travail, il y avait un million de choses à faire et tout etait toujours super calme dans le bureau. Tout a part mon ventre, bien sûr.

Parce que Krusty ne m'a pas seulement fait exploser le cerveau en me trainant dans la montagne, il m'a également donné une gastro, ce qui a fait très bonne impression au bureau.

J'ai couru aux toilettes un total de 15 fois dans la matinee, dont une fois juste après d'etre revenue. A 15h j'ai du annoncer que je rentrais à la maison. Je ne pouvais tout simplement pas rester avec cette torture. Sans mentionner le fait que je faisais un million d'erreurs parce que je ne pouvais pas me concentrer...

Mais le fait que je doives aller travailler demain en essayant d'ignorer les regards et que j'ai dû annuler et donc perdre un super travail en freelance n'est pas la pire chose à propos de cette situation - sur le chemin du retour, au milieu du marché de Sheung Wan, j'ai eu un petit «accident». Peut-être était-ce l'odeur des fruits de mer séchés, peut-être la maladie, quoiqu'il en soit, c'est la chose la plus embarrassante qui se soit jamais passé dans le cadre de mon nouvel emploi/camp de concentration.

Je pars trouver une grotte où me cacher.

Premier jour au travail

J'ai officiellement reçu mon visa samedi dernier, donc lundi je suis allée au bureau sans devoir me retourner pour vérifier si la police me suivait. Voici comment s'est deroulee la journée:

8h: Je me prépare, je suis prête, je pars
9h15: Je pleure un dans les toilettes réalisant la quantité de travail que j'ai à faire
11h50: Je pleure un peu plus au téléphone avec Krusty
13h: J'annonce que je vais déjeuner à un bureau totalement silencieux
13h20: Je reviens en courant, me sentant coupable d'avois pris 20 minutes pour manger
13h25: Je réalise que personne n'a encore quitté le bureau pour aller déjeuner
14h: Je regarde avec incrédulité les gens qui travaillent encore silencieusement
15h: J'essaie de refouler ma troisième fournee de larmes lorsque les gens commencent à manger devant leurs écrans
17h: Je commence à me détendre comme la fin de la journée approche
17h05: Je repleure lorsque mon patron dit que nous allons devoir rester tard
19h: Je regarde avec incrédulité le bureau toujours rempli
20h30: Je bois le verre de champagne que le patron a finalement décidé d'ouvrir pour feter ma première journée
20h31: Je retourne a mon travail, on n'est pas la pour rigoler
21h30: Je quitte le bureau, épuisée
21h45: Je reçois un appel pour mon travail freelance n°2 me demandant si je peux venir travailler jusqu'à minuit
21h46: Je ris d'incrédulité et reporte l'offre au lendemain
21h50: Je pleure de rire au rythme de vie qui m'attend

Et maintenant, à 23h45, je suis enfin prête d'aller au lit avant de recommencer demain. Au moins j'ai un beau bureau a la maison maintenant que les décombres ont été déblayés pour laisser la voie à la nouvelle porte. Je vous laisse donc avec quelques photos de la naissance de notre deuxième chambre. Bonne nuit.

Et continue la

Jusqu'à présent, mon expérience du cyclisme se résume en quelques longues randonnées dans les marais de la plate Ile de Re et 10 minutes d'adrénaline quotidiennes pour un trajet au bureau à Londres. Et de ca je pensais avoir une bonne idée de ce qu'est le velo, et ce a quoi sert un VTT.

Je sais maintenant que je ne savais rien.

J'aurais dû savoir que la journée allait mal se passer quand Krusty est rentre d'assaut dans la chambre en disant: «Depeche-toi, nous allons être en retard!" Lorsque je lui ai demandé pour quel evenement nous étions en retard, il m'a informé que nous allions nous joindre à son collègue qui allait sur l'île de Lantau faire de la bicyclette. C'était la première fois que j'entendais parler de ce plan, il semblait, jusqu'à ce que Krusty me rappelle que, dans un élan d'auto-conviction la nuit précédente après quelques verres d'absinthe, j'avais en effet suggéré que nous allions avec lui lors de son voyage. J'ajoute donc l'absinthe à la longue liste d'alcool que j'arrete de boire.

Nous avons pris le ferry pour Mui Wo et loué des vélos. Des VTTs. Le chemin a bien commence, et j'ai retrouvé le gout du vélo. 10 minutes plus tard, nous étions au bas d'un escalier, et le collègue nous disait: "et maintenant nous portons nos vélos." Il était midi, nous n'avions pas déjeuné, le ciel était d'un blanc a donner la migraine, la temperature etait de 30 degrés avec 110% d'humidité, les escaliers etaient de la raideur qui habituellement me fait trouver un escalateur, et j'étais censé porter mon vélo? Je me disais que c'était juste pour se rendre à la piste donc je le soulevais et sautillais (oui bon, je veux dire trainais) jusqu'à l'escalier.

Le parcours commencait très bien, nous avons appris à grimper sur les rochers, puis en descendre, prenant peu à peu plus de confiance et de plaisir. Deux heures plus tard, nous étions arrives à un petit village près d'un réservoir, pensant que ca valait effectivement la peine d'etre venus. Et pensant aussi secrètement: «oui, c'est bien, maintenant où est le resto le plus proche?" Mais non, nous avions seulement atteint le tiers du chemin, nous dit-on. Il n'y avait pas vraiment le choix de retourner en arrière, et le chemin devant nous etait a peu pres pareil mais avec un "peu plus d'efforts" a fournir, nous dit l'homme qui pense que la folie tout-terrain dont nous arrivions n'etait en fait qu'un échauffement . C'était comme être pris au piege au sommet d'une piste noire sans réellement savoir skier. Ou comme si quelqu'un nous avait invité a faire un jogging seulement pour nous dire à mi-parcours que nous courrions en fait un marathon et ne pouvions pas revenir en arrière.

Mais bon, nous ne sommes du genre a renoncer (et pour être honnête, lorsque vous êtes au sommet d'une montagne entouré par des moustiques avec un chemin rocheux derrière vous, vous n'avez pas vraiment le choix de toute façon), de sorte nous sommes allés a l'avant.

Bien sûr, plus j'etais fatiguée, plus j'avais peur, et plus j'avais peur, plus j'étais tendue, jusqu'à ce qu'il me soit presqu'impossible de faire quoi que ce soit adroitement. Les garçons sont partis devant pendant que je faisais lentement mon chemin entre le ravin et les rochers, puis, c'est le drame. J'allais à pas de tortue, mais, comme au ralenti, je suis tombée sur l'avant de mon vélo, déchirant mon pantalon et egratignant mes bras et mes jambes. Comme je criais de douleur, j'ai entendu crier Krusty... Se moquait-il de moi? Je les ai finalement rattrapé pour apprendre qu'il etait tombe exactement au même moment que moi. Même dans les pires situations, sans même me voir, il parvient à être romantique, le mignon.

Il n'y avait naturellement pas de raccourci vers la pharmacie la plus proche, donc nous sommes repartis de nouveau. À ce moment-là, quelque chose a du lacher dans ma tête parce que je sentais mon cerveau tout desseche comme un pruneau, mes tempes me tapaient et de mon mal de tête était si mauvais que mes yeux se fermaient, m'empechant de voir les obstacles très présents devant moi. Je me suis senti nulle, je pleurais, et la dernière chose que je voulais était de perdre la face et de ressembler à une mauviette. Bien qu'aux prochains escaliers j'ai laisse le collegue me prendre mon velo, amusee de le regarder courir comme une chèvre de montagne avec un vélo sur chaque épaule ...

Mais au moins j'etais coordonnée avec ma douleur, mon pantalon rouge reprenant tres bien la couleur de mon genou éraflé et fournissant un accent de couleur qui rappelait le ton pourpre de mon visage. Mode toujours.

Nous sommes donc finalement arrivés à la plage de Pui O, Krusty épuisé, moi pleurant et le collègue plein d'energie, nous suggérant de rentrer en velo parce qu'il n'avait pas l'impression d'en avoir assez fait. Mais bon nous avons quand meme vu des choses étonnantes qui m'ont fait presque oublier mes souffrances. Il y avait plus de papillons que je n'ai jamais vu dans la nature, des eaux tranquilles avec juste le son des cigales, pas de marteaux-piqueurs, et un rocher au sommet avec vue sur une plage abandonnée...

C'est sur cette pierre que j'ai demandé au collègue d'où venait la cicatrice sur son dos. Il s'avère que ce gars, qui grimpe la montagne comme s'il était sur un tapis roulant, est né avec une condition qui signifiait qu'il devait se fair enlever un de ses poumons à l'âge de 20 ans. Il n'avait que la moitié de la capacité pulmonaire que nous avions et il n'etait meme pas fatigue!

De retour au ferry, nous avons achete de la baume du tigre pour nos bobos. Suivant les instructions de se frotter là où ça fait mal, j'ai commencé à me masser les tempes avec, jusqu'à ce que je m'en mette dans l'oeil... Comme si je n'avais pas eu déjà assez de douleur, j'ai réussi à me mettre comme une bombe lacrymogene dans l'oeil. Je vous dit, j'avais un sentiment lorsque je me suis réveillée que c'était un jour que j'aurais mieux passe au lit...

Mais au moins j'avais ma fierté. J'avais fini, après tout. Je n'avais pas été une «fille» reclamant aux mecs de me porter mon vélo. Le sang me coulait sur les jambes et dans mon cerveau, mais j'avais été toute aussi bonne que le collègue, en fait.

C'est la qu'il nous a dit, en passant, qu'il etait sortie la nuit precedente jusqu'à 7 heures du matin, n'ayant effectivement eu que 3 h et 1 / 2 de sommeil.

La prochaine fois Krusty me réveille en me disant que son collègue bionique avec un seul poumon a été faire la fête et veut faire du vélo, je vais savoir quoi dire: "C'est bon, j'ai déjà les photos de cette partie de Hong Kong, allons plutot visiter une des salles de cinéma"...

La traduction commence ici

OK, c'est parti.

Alors la raison pour laquelle j'ai ete un peu absente recemment est parce que j'ai travaille comme une bete (les betes travaillent-elles vraiment si dur?), trouvant le moyen d'etre embauchee un jour ferie et meme le weekend aussi... Et Krusty ne s'est plaint une seule fois, le cheri.

Donc, apres toute cette folie, j'etais tres heureuse de prendre une journee de repos pour acceuillir nos boites de Londres. Apres presque deux mois d'attente, elles sont arrivees saines et sauves, et je suis fiere de dire sans aucune casse.

Les boites etaient pleines de choses dont j'avais completement oublie l'existence, ce qui montre bien qu'on n'a pas vraiment besoin de grand chose pour vivre comfortablement. Et bizarrement, parce que j'ai l'habitude de vivre dans un appart plutot vide maintenant, les choses semblent trop le remplir et mon passe ne semble pas trouver sa place dans mon present. Etrange!

Heureusement j'ai reussi a ameliorer le tout en faisant encadrer la super image que Stan nous a creee de Tower Bridge. J'ai place le cadre derriere le super echiquier ancien que j'ai achete a Krusty, mais evidemment, j'etais dans l'idee d'etre la gitane 'decoratrice d'interieur' et non la gitane 'deux mains gauches' que je suis reellement, donc des que j'ai tourne le dos tout s'est ecrase au sol. Il est temps d'arreter de travailler pendant 15 heures d'affile tous les jours et de me reposer un peu...



Le choc passe, apres un weekend passe sur un bateau avec un homme aux rides creusees et aux dents jaunes qui me racontait l'histoire de la fille qui voulait perdre du poids en Inde et qui a leche une tongue mais a fini par mourir, je ne pensais pas que ma semaine pouvait devenir plus bizarre.

Comme j'avais tort.

Lundi matin a commence comme n'importe quel lundi qui se respecte: avec un mail de mon patron me disant que j'etais nulle. Encourageant. Alors que je me tranais toute deprimee, j'ai tire sur un sac pose sur notre comptoir pour le mettre a la poubelle, seulement il etait accroche a un plat en pyrex, qui s'est, lui aussi, ecrase sur mes pieds. C'est la deuxieme chose que je cassais en une semaine... Je m'inquiete - si on suit la logique de la superstition, une troisieme casse devrait certainement suivre! Et se passerait-ce aussi un lundi? Que dit mon horoscope?!



En tout ca, si ce n'est pas les etoiles, je devrais consulter quelque chose parce qu'a l'instant que le plat se brisait, Krusty recevait un mail qui l'informait que les acheteurs de notre appartement a Londres se retiraient de la vente. Merde. Juste quand nous pensions nous en sortir, tout s'ecroule. Mais bon, au moins Krusty a encore un appart a la fin du compte, pas une malaide incurable ou un bebe en soins intensifs, comme nos amis ici... Mais ca c'est une autre histoire...

Bref, quand Krusty est rentre du travail, nous avons decide que nous avions besoin d'aller diner pour oublier les evenements de la journee. Nous nous sommes traines au "Sheung Wan Cooked Food Market", qui nous intriguait depuis quelque jours. En fait c'est un centre de stands de bouffe, avec de la cuisine pas chere du tout arranges autour de tables au centre. Nous avons choisi le stand Nepalais et nous sommes assis ou la dame nous a dit. Apres notre premiere gorgee de the, un Chinois aux mauvaises dents et a la casquette fatiguee est arrive en hurlant "c'est ma table!" Nous etions evidemment prets a nous deplacer, mais notre hotesse Nepalaise nous a ordonne de ne pas bouger, nous disant que ces tables etaient a tout le monde et qu'il n'avait pas le droit de nous bouger. Evidemment il y avait du passe entre ces deux, mais nous sommes reste sans voix au milieu de cette petite dame tres forte et ce grand homme tout en gueule. Et toute une salle qui nous montrait du doigt. Effrayant!

Nous sommes donc rentres a la maison epuises d'une journee pleine d'emotions, quand, en tournant la clef dans la porte, nous avons entendu des voix sur le toit. Mais oui, qu'est ce qu'on croyait? Evidemment que la journee n'etait pas finie! Nous sommes montes pour trouver Joseph, un Phillipin de l'immeuble d'en face qui installait son satellite parce qu'il y avait une meilleure reception sur notre toit que sur le sien. On s'est demande pourquoi il trouvait ca OK de venir sur la terasse de quelqu'un d'autre pour installer sa TV, mais il nous a montre tous les autres satellites qui avaient deja trouve leur chemin jusqu'a nous, et nous nous sommes dit qui si lui etait OK, le garde de l'immeuble etait OK, qui etions nous pour avoir une opinion, nous qui etions la de facon a moitie illegale...

Nous sommes donc finalement rentrés nous mettre en pyjama, pendant que Krusty me parlait de sa journée et d'une société qu'il avait vu sur Internet. C'est la que j'ai tiré sur mon pantalon, sentant que quelque chose n'allait pas bien, comme s'il y avait un courant d'air quelque part derrière moi ... J'ai touché l'arrière de mon pantalon alors que Krusty le clown a continué son histoire. Dès qu'il a dit le nom de l'entreprise, Retroviseur, j'ai trouvé un trou géant dans le dos de mon pyjama, par lequel mon derrière était visible par tous. Une fin parfaite pour une journee incroyablement longue et ridicule!

22 avril 2008

Patience

Patience petite Doudou, ca vient, ca vient!

16 avril 2008

Pourquoi plus de nouvelles?

PARCE QUE J'AI LA FLEGME!
Non, c'est parce que je travaille trop et que la version anglaise suffit amplement pour me faire perdre mon temps, donc a vos revisions, it's English time!
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