01 août 2008

Le secret est sorti

Qui eût cru que le mariage pouvait être aussi peu romantique? Entre les discussions à propos de la séparation des biens et la signature de documents "en cas de divorce" qui me désignent comme une "spinster" (ou "vieille fille" en anglais), on est loin des films Hollywoodiens, avec la ville éclairée de nuit, l'homme sur son genou, la bague à un million, le mariage dans un château...

Et oui, ca y est, le secret est au grand jour - nous nous marions, mais d'abord en "secret" a Hong Kong pour des raisons de visa.

J'essaie de me rattraper avec les préparatifs pour un "vrai" mariage en France, mais cette impression de ne pas partir du bon pied, de vivre une histoire de droit plutôt qu'une histoire d'amour, d'avoir un cancer foudroyant qui vit juste sous la première couche de ma peau, prêt à surgir à toute mention d'un contrat de mariage, ne me quitte pas.

Krusty m'a demandé en mariage en quelques sortes lorsqu'il m'a dit, alors que j'avais un travail que je n'aimais pas, qu'à chaque nuage il y avait un contour argenté (OK je sais que la traduction en français de cette phrase célèbre est en fait "à quelque chose malheur est bon" mais c'est mieux dans la langue originale) et qu'au mien il y a aurait un contour doré (ou même platine), mais la recherche frustrée d'une bague de fiançailles suivie d'un combat entre la raison Krustienne (basée très fortement dans le droit et la protection des biens) (urgh) et l'émotion déraisonnée gitane (basée dans la lecture de romans à l'eau de rose et une adolescence passée devant des films fleur bleue) nous a laissé comme vaincus, avec un seul sujet de conversation quotidienne, des larmes et des cris.

Donc, nous nous marions des que possible, si nous arrivons à trouver une date, et bien que nous ne voulions que personne le sache, maintenant presque tout le monde le sait.

Ce n'est pas si mal. Il y a trente ans, ma mère se mariait avec un anglais en Irlande du Nord pour pouvoir rester avec lui alors qu'il était dans l'armée. Maintenant, je vais me marier avec un irlandais du nord à Hong Kong pour pouvoir rester avec lui alors qu'il est dans la "secte" de la finance.

Et bien que Krusty ne cesse de me balancer LA (elle est incroyable) bague à des moments inopportuns (tels que lorsque j'étais sur Skype avec Pauline), je lui ai fait ranger et il m'a promis de me faire une vraie demande bientôt. Peut-être même avant qu'on soit mariés...

Tout ça pour dire que quand, à l'âge de dix ans, j'imaginais mon Prince Charmant m'emmènant sur son cheval vers un coucher de soleil et une vie sans aucun problème, j'ignorais qu'à la place mon prince m'emmènerait à Hong Kong dans un avion vers une tempête et une discussion à propos de fichiers Excel et de divorces... Ils ne montrent pas ça dans les films, ça c'est sur.

Est-ce-que ça veut dire qu'à la naissance de mon premier enfant je ne serais pas ravissante, fraîche et détendue et que mon bébé ne sera pas propre, beau et sage?

23 juin 2008

20 juin 2008 - 1, 2, 3, 4...

Il est 1 heure du matin et la gastro numéro 3 (en seulement 6 semaines) a heureusement ralenti le taux de numeros 2 d’1 fois toutes les 4 minutes a seulement 2 fois par heure. Je ne peux donc pas vraiment dormir, mais je peux arrêter de camper dans la salle de bain.

Comme si Krusty avait besoin d'une autre raison de ne pas revenir du bureau, je suis passée de femme au foyer modèle avec dîner sur la table et chemises repassees à éditrice qui se plaint et maintenant legume vivant au cheveux gras et aux conversations se terminant en «Je dois te laisser là” toutes les 4 minutes. Ou 2 fois par heure.

Mais non, étant le Krusty parfait qu'il est, il est meme rentré à la maison pendant sa pause déjeuner pour caresser mon front fiévreux et me lire une histoire de son nouveau livre favori sur la finance (j’aurais prefere qu’il caresse en silence, mais bon). Et puis il a couru au magasin m’acheter le pain grillé dont j’avais tant envie, juste pour me voir en grignoter un coin, secouer la tête et, avec la lèvre inférieure en avant, dire «non» comme un enfant ingrat.

Bien sûr, cela signifie seulement une chose: Je pense que Krusty est prêt à avoir des enfants! Ou est-ce encore la fièvre qui me faire lire des sous-entendus dans des situations tout a fait normales?

17 juin 2008 - Il mouille

Il a plu NON STOP depuis notre crémaillère, et ca commence à etre un peu fatiguant. Sans oublier le terrible rhume que j’en ai attrapé.

La bonne nouvelle est que les cafards se noient sous les trottoirs, et chaque jour au lieu de vivre dans la peur de ces créatures (ma phobie) en raison de la chaleur et l'humidité, je les vois tous morts au long de la route, comme la réalisation enfin de mon reve depuis toujours – qu’ils soient exterminés à jamais. Suis-je un peu cruelle?

Je dois savoir si elles ont une utilisation dans la chaîne alimentaire. En ce qui me concerne, si l'on pouvait se débarrasser de tous les cafards et les moustiques, je serais assez heureuse...

13 juin 2008 – Sacré Albert

J'ai trouvé une nouvelle citation du p’tit Einstein qui nous définit très bien, Krusty et moi:

"Il y a deux façons de vivre votre vie. L'une est comme si rien n’est un miracle. L'autre est comme si tout est un miracle."

Je suis sûre que vous pouvez deviner qui est qui.

12 juin 2008 – J-15

Ma promenade quotidienne du matin jusqu’au travail va me manquer. Bien sûr, le premier obstacle de l'arôme est un peu difficile, mais une fois passé l'odeur de la pétoncle sechee, c'est un vrai régal.

Tout d'abord, je traverse la rue en évitant bus et trams au grand plaisir des livreurs de fruits de mer. Puis, je rentre vite dans une petite ruelle où beaucoup d’hommes torses-nu, très bronzés et clopes au becs se balladent avec leur chariot chargé, comme une colonie de fourmis aux sourcils fronces. Dans cette ruelle, il y a seulement un homme qui me voit, et il m’accueille toujours avec un grand 'bonjour' qui surprend tous les autres travailleurs. Il me fait vraiment me sentir comme si j'appartenais à cette petite communauté.

À la fin de la piste, passé le petit parc où les anciens apportent leurs oiseaux pour méditer, j'arrive a Hollywood Road, en passant devant le createur de cercueils. Il n'existe pas de cerceuils ternes ou anguleux ici, seulement des boites aux formes onduleuses en bois rouge, qui ressemblent un peu au voitures volantes qu’imaginaient les gens pendant les annees 50. Peut-être que leurs prévisions étaient fausses et que les Jetsons se balladaient en fait en cercueils volants dans les dessins animes…

Ensuite vient le vendeur d’offrandes en papier, mais vous connaissez déjà tout ca grace à Krusty et son grand pere. À ce moment-là, je suis deja trempée, puisque la marche est en pente tout le long et que le taux d'humidité dans l'air n’est jamais bien en dessous de 90%. Je commence aussi a ce moment-la à comprendre pourquoi les gens prennent des taxis partout, même sur de courtes distances, mais d'ici le lendemain matin, je vais avoir oublié. Des que j’ai vraiment trop chaud, je passé devant le grossiste de viande congelée, ou je traine un peu pour regarder les mecs en blouson travailler alors que meme un t shirt est trop lourd pour le reste d’entre nous.

La dernière étape de la marche est a Cat St, où il y a toutes sortes de babioles à vendre, des mini-Maos, des affiches de Michael Caine, des avions en etain, des bracelets, des bijoux...

Peut-être qu’il faudra que je trouve une raison de marcher ici une fois que j'aurais fini …

8 juin 2008 – Lendemain…

Eh bien, nous l'avons fait quand meme, nous étions assez anglais pour faire un barbecue sous la pluie, et c’etait un succès! La pluie s’est arretee juste assez longtemps pour que les gens puissent venir, et nous avons passé la journée a griller et causer au lieu de regarder des DVD sous la couette.

7 juin 2008 - décrochage de cremaillaire

À un moment donné dans les trois derniers mois, nous avons du faire quelque chose qui a vraiment fait chier les dieux.

La première fois que nous avons essayé de pendre notre crémaillère, les autorités prevoyaient de terribles pluies, donc nous avons annulé. Le jour-meme, le soleil est sorti et il s'est avéré être une tres belle journée. Nous avions un frigo plein de nourriture et pas un invite pour la manger.

Alors cette fois, lorsque nous avons vu qu'il allait pleuvoir, nous avons décidé d’en rester a notre decision de faire la fete. Mais ce matin, à 7 heures, j’ai assisté au plus grand orage que je n'aie jamais vu. Je ne sais pas si c’est d’habiter dans un ancien bâtiment commercial en bord de mer plutot qu’une tour résidentielle sur la montagne, mais je ne me souviens pas d’avoir entendu tant de tonnerre.

Mais, déterminés de garder notre attitude "nous sommes anglais, la pluie ne nous fait pas peur ", nous sommes allés à acheter des boissons pour la journée de festivités. C'est a dire, nous avons essayé. Comme nous sommes arrivés au bas de notre escalier, nous avons découvert que toute la rue était complètement inondée et que les gens pataugaient dans l’eau jusqu’au genou.

Bien sûr Krusty ne pouvait tout simplement pas résister à y aller lui-même pour obtenir une meilleure vue, si bien que nous avons quelques bonnes preuves en images de la situation dans la rue.

Il est maintenant 9h30, j'ai annulé Crémaillère no.2, et la tempête a, en fait, empiré.

On dirait que la cremaillere est loin d’etre pendue. Mais bon, nous ne devrions pas nous plaindre - nous vivons dans la rue des fruits de mer SECHES et l'eau a augmenté jusqu’au niveau des boutiques. C’est vraiment triste de regarder ces gars écoper l'eau loin de leur stock. En fait, je crois que si je créais une rue de fruits de mer séchés, je la mettrais le plus éloigné de l'eau possible plutot que cette vallée a la mauvaise plomberie.

Je me demande si les gars du haut de l’ile réalisent ce qu’il se passe sous leurs pieds, ou si c'est juste nous, naufragés au milieu des nageoires de requin?






4 juin 2008 - Pilates

On dirait un tas de gens qui se reposent, mais c'est en fait une jolie facon pour les profs de gym de torturer leurs eleves.

Je ne suis pas sûre que je vais être capable de marcher demain. Ou m'asseoir, ou me déplacer du tout, d'ailleurs ...

Fans de Pilates, je suis désolée de jamais vous avoir appelés paresseux.

4 juin 2008 – Voie sans issue

Cette semaine, fatiguée d'être sans cesse entourée par des Chinoises qui se goinfrent de riz frit mais restent maigres comme des râteaux, me rappelant d’autant plus les effets dévastateurs que les accompagner dans leur régime alimentaire a eu sur moi, je suis devenue une membre réticente d'une salle de gym.

Je suis très heureuse d'avoir accès aux cours de yoga, ne serait-ce que pour la détente (même si c'est un peu une usine, avec une détente entreprise en compagnie d’au moins 40 autres personnes par classe...), mais je n'avais aucune idée que c'est là que se retrouvaient toutes les mannequins. Ainsi, alors que, visage écarlate et trempée de sueur, j’essaie d'ignorer la douleur des dernières séries d’abdos, cette bande de cintres posent dans leur petit short, ne soulevant rien de plus lourd que leurs mini-bouteilles d'Evian. Ca irait si elles faisaient un peu de sport au moins, mais avoir un sac d'os juste à côté de ma machine sans qu’elle ne fasse d’efforts est un peu bof.

Bien que ca m’encourage, des que j’ai envie de crier “mais mange quelque chose” a travailler un peu plus dur.

Et puis il y a d'autres specimens intéressants à regarder, aussi, comme l'hilarante bande de bodybuilders qui embrassent leurs biceps avec chaque levé de poids, les étranges hommes plus âgés avec leurs chaussures de ville et lunettes démodées, et les filles comme moi, qui avons simplement bu un cocktail ou deux de trop...

Eh bien, Pilates ce soir, nous allons voir ça.

4 juin 2008 - Berry Noire

Krusty m'a inquiétée hier soir en appelant son Blackberry son "épouse rechargeable", mais maintenant je suis encore plus inquiete parce que je me rends compte qu'il a tout à fait raison! Les gens de HK ont tous, greffée a leur main, cette machine qui demande leur attention, qui a de temps en temps besoin d’etre caressée et est presque toujours utile, quand elle ne demande pas sans cesse une réponse au mauvais moment, comme pendant le dîner ou au coucher ...

Mais ce qui m'inquiéte beaucoup, beaucoup plus, c'est que maintenant que j'ai décidé de me lancer dans ma propre entreprise, je ... eh bien, j’en veux un! Avoir un "mari rechargeable" sera intéressant, en particulier lorsque Krusty disparaît en voyages d'affaires à nouveau ... Honte sur moi!

29 mai 2008 - Omen

Wow! J'essayais de trouver le courage de me lever aujourd'hui quand j'ai entendu un bruit métallique venant du salon. J'ai sauté du lit (la dernière fois que j'ai entendu un bruit dans le salon, c’était l'évier qui se prenait pour une fontaine) pour trouver, juste devant la fenêtre, une énorme perruche blanche avec une couronne jaune!!

Les Romains se tournaient vers les oiseaux pour leurs predictions. Je me demande ce que ca veut dire tout ca...

27 mai 2008 - J’ai oublié de dire

Non seulement tout mon bureau est faché que je parte, mais l'ensemble de Hong Kong me dit que je suis folle de quitter le travail que tout le monde veut.

Je suis une enfant gatée.

27 mai 2008 - Liberté

Hier matin, dans un elan aveugle de frustration, j'ai invité mon patron a déjeuner et lui ai annoncé que je voulais démissionner. J’avais le coeur au fond de la gorge, mais dès que c’etait dit, je savais que c'était le bon choix.

Il était vraiment très noble, pas du tout indigné et colèreux comme j'imaginais, et comme il etait relax, je me suis sentie à l'aise pour lui dire tout ce que j’avais sur le coeur. Avec le recul, ce n'était peut-être pas une si bonne idée.

Il m’a ensuite demandé de reconsidérer ma position et a démontré pourquoi il pensait que j'étais parfaite, pleine de potentiel, etc, et je suis revenue au bureau en me disant “il a raison, je peux y arriver, si moi je ne peux pas le faire, personne ne le pourra”…

Autrement dit, je me suis fait pièger.

Dès que je me suis assise je me sentais arnaquée, comme si démissionner n’était qu’une chose de plus à ajouter à la liste des choses que je n'avais pas le droit de le faire au travail.

Bien sûr, cette nuit la c’etait impossible de dormir, et donc ce matin, j'ai officiellement posé ma démission, le contenu duquel expliquait qu’en fait je me virais moi meme pour ne pas qu’il ait a le faire, et que vraiment je lui faisais une faveur.

Il etait beaucoup moins content tout d’un coup. Il m'a dit qu'il était très déçu et que parce qu'il était injuste de ma part de quitter le boulot si vite, je devrais completer un mois de préavis au lieu de la semaine necessaire durant ma période d’essai. J'ai accepté, la queue entre les jambes.

Le silence dans le bureau était déjà assez difficile à vivre, mais maintenant ce silence est d'autant plus lourd, plein d’accusations, tendu. Si on y réfléchit, en fait, démissionner c'est beaucoup plus difficile que rompre avec un petit ami. Au moins un mec qu’on quitte, c’est immédiat, mais lorsqu’on démissionne, on doit traîner en se sentant coupable tous les jours pendant un mois. Et on doit aussi continuer à faire un travail qu’on ne veut pas faire. Et j’ai quand meme envie de continuer a faire le meilleur travail possible. Je ne vais pas arreter d’etre moi simplement parce que je quitte mon boulot.

Mais c'est fait, au moins. Et je suis heureuse que je n'ai pas regretté la seconde que j'avais envoyé la lettre. Ma réaction etait plutot de me dire que c'etait ce que j'avais besoin de faire, et que nous serons tous beaucoup plus heureux quand tout cela sera terminé. Ils vont trouver le candidat idéal et tout le monde vivra heureux pour toujours.

Donc, je suppose que la leçon numéro une de Hong Kong est que quand quelqu'un vous offre l'emploi dont vous avez vraiment envie et pour lequel vous vous etes battu pendant des mois, et que pourtant votre instinct vous dit quand meme de refuser, il ne faut pas l'accepter! Parfois, le corps en dit plus que le coeur dans ces situations. Je voulais vomir quand il m'a offert le poste, et je pensais que c'était de l'excitation, mais maintenant, je pense que c’etait peut etre plus de la peur et un reel avertissement ...

Bon, prochaine étape, essayer de devenir la journaliste que j'ai toujours voulu être. Et puis la je commencerais a me plaindre de ne pas trouver de bon articles a écrire…!

24 mai 2008 - Le contenu de ce blog a été supprimé

J'ai du me censurer et supprimer les six dernieres entrées, parce que bien que ce soit plus que possible que je me fasse virer bientôt, je ne tiens pas à ce que soit à cause de mon blog. Oh non, en ai-je encore trop dit?!

Alors j’en reviens à des sujets moins tabous, et donc moins interessants, et je recommence a vous raconter ma vie, ou le peu qu'il en reste. Comme, par exemple, le fait que j'ai réussi à ouvrir un compte en banque! J'ai essayé à quatre reprises déjà, et chaque fois il y a eu un problème.

La première fois, je n'avais pas de carte d’identite Hong Kongaise. Je suis donc allée à Wan Chai, à la Tour de l'Immigration, et en ai obtenue une. Beaucoup de gens se plaignaient pendant que j'y étais, mais ils auraient dû essayer d'obtenir la même carte il y a 10 ans! A l’epoque c’etait une piece étouffante, sans air climatisé, et une série de stands à visiter sans jamais vraiment savoir quand c’était son tour, combien de temps il faudrait compter, et où on avait besoin d'être. Maintenant, l'air est climatisé, il y a un tableau numérique indiquant sa place dans la liste d’attente et seulement deux stands à visiter, où on prend une empreinte numérique de sorte qu’on puisse passer par la voie accélérée a l'immigration dans les aéroports. Trop hate d'essayer.

Mon seul problème était que je n'avais pas réalisé qu’on ne peut jamais obtenir qu’une seule carte d'identité dans sa vie. Comme la mienne etait faite il y a dix ans, j’ai cru qu’elle avait expiré, alors j'ai coché la boîte "première demande", la théorie étant que c'etait la première fois sur mon visa actuel. Grande erreur. L'officier m'a dit que j'etais une menteuse, que j’avais seulement "perdu" ma carte et devrais donc payer une amende. Je n'avais pas le temps d’argumenter, donc j’acceptai les frais. Mais lorsqu’il a retrouve mon ancienne carte dans le systeme, il a réalisé qu'elle avait été enregistrée à mon passeport français, pas le passeport anglais que je presentais cette fois ci, et que sur ce nouveau passeport il y a mon deuxieme prénom, qui ne figurait pas sur ma première carte. Il m'informe alors que j'ai "changé mon nom” et que je vais devoir donc payer une amende supplémentaire. La je suis devenue un petit peu fachee, et n'affichais peut etre pas l'image de calme qui l’aurait convaincu que je n'avais pas en fait changé mon nom, et qu'il pouvait ignorer mon second prénom s’il voulait. D'ailleurs, si j'avais voulu changer mon nom, j'aurais certainement opté pour quelque chose d'un peu différent de exactement le même nom et prenom avec juste un petit supplément au milieu ...

Mais bon, j’ai payé l'amende et signé mon accord. Mais non! Encore un probleme! Il semble que, dans les 10 dernières années, ma signature a aussi changé! Bon, combien est-ce que ca va me coûter tout ca, a la fin?

Je suis partie me sentant comme une criminelle, mais bien que je semblais un peu suspecte, il semble que quelques dollars étaient tout ce qui était nécessaire pour être considérée comme légitime. Hmmm ...

De retour à la banque, on me dit que j'ai besoin de prouver mon adresse, et qu'une carte de visite ne va pas suffire. Je reviens avec une fiche de loyer et me mets dans la file d'attente pendant encore 45 minutes, mais la on me dit que ce n’est pas bon parce qu’il n’y a pas de tampon. Hong Kong adooorrre les tampons/sceaux, il y a plein de petites rues pleines de petits gars qui les creent pour les entreprises à travers la ville. C'est comme une signature en gros, mais bon pour moi qui voit très rarement mon propriétaire et ne veut pas le déranger, c’est bof.

Quoi qu'il en soit, mon bureau m’a finalement file un contrat, avec sceau official, donc je repars a la banque, apprend qu’un recu de carte d’identite ne suffit pas, mais que je peux utiliser mon passeport si je veux. Ils auraient pas pu me dire ca des le depart?

Peu importe, je suis maintenant en mesure d'être payée à Hong Kong, et c'est une grande chose. Maintenant, je dois juste aller chercher ma carte d’ID. J'espère juste que je ne vais pas me faire arrêter en route ...

12 mai 2008 - Happy birthday Buddha

Nous avions des millions de projets aujourd'hui, comme aller à Lantau pour voir le Bouddha géant a l’occasion de son anniversaire, par exemple, ou encore aller a Cheung Chau assister à l'étrange et stupide Festival des Beignets. Mais au lieu de cela, nous sommes allés jusqu'à notre toit pour apprécier notre terrasse.

Nous ne sommes tellement pas habitués à avoir un espace extérieur que nous oublions toujours que nous avons un grand espace à l'étage pour se détendre. C’etait genial, pour une fois, de ne pas courir partout en ville. Nous avons d’abord désherbé un peu, supprimant nos trèfles mutants, et puis nous avons décidé de faire quand meme un petit rituel a notre sauce, puisque c’etait un jour spirituel pour le reste du pays.

Nous avons donc décidé d'honorer le souvenir de Grand-Pere Knipe, dramaturge vénéré et amateur de pipes, en lui offrant quelque chose a savourer dans sa vie après la mort. A Hong Kong, lorsqu’on offre quelque chose aux morts, on brule sa version en papier, qu’on trouve dans une des nombreuses boutiques sur Queen's Road West offrant toutes sortes de choses, comme des sac à main Louis Vuitton en papier, des téléphones mobiles et leurs chargeurs en papier et, heureusement pour le papi, des pipes et du tabac, en papier.

Assis la alors que le papier brûlait, nous réflechissions a la vie et par où elle nous a mené jusqu’ici. Où nous menera-t-elle par la suite?! Peut etre que nous aussi nous fumerons une petite pipe en papier dans le ciel un jour…





C'est parti

OK, la traduction des deux derniers mois de blog en anglais, c'est parti. Evidemment, comme ca n'a pas ete ecrit directement en francais, je ne peux pas garantir la beaute de la prose... juste une relation des faits!!

On commence par le plus vieux...

06 juin 2008

Que néni!

Je ne vous ai pas abandonnés! Je viens meme de démissioner pour avoir plus de temps pour blogger.

Bon d'accord, peut etre pas uniquement pour cette raison, mais c'est quand meme un bon effet secondaire de ma décision a partir! Des traductions arrivent, il faut seulement etre patients...

En attendant, si vous allez a http://translate.google.com, vous pourrez copier et coller le texte anglais et avoir une traduction approximative. C'est mieux que rien!

Bon, je retourne completer ma peine de preavis. C'est pas gagné...

04 mai 2008

Il pleut des hommes!

Bon, ne serait-ce que pour eviter que la premiere ligne de mon blog ne soit 'je me suis fait caca dessus', je vous presente les nouveaux petits gars - tout le monde semble faire des petit fistons en ce moment!

D'abord est venu Gabriel, qui je crois vous avoir deja presente. C'est le petit monsieur mi Italien mi Francais qui est ne au Perou en janvier. Cachez vos filles...



Ensuite est arrive Felix, petiot qui a reussi a etre encore plus mignogn que sa soeur Jasmine. Comment fait-il?!



Suit Jayden, meme s'il n'aurait pas du. Il doit etre presse de voir le monde...



Puis, recemment, petit Victor, qui semble etre le 'cerveau' du groupe.



J'espere qu'ils pourront attendre le cinquieme membre avant de creer leur groupe, bien que je ne soie pas sure quand il arrivera. Je veux, regardez le papa potentiel! Mais si on regarde tres loin dans son oeil de droite, je crois voir l'etincelle de notre enfant... Chut, hormones, chut!

30 avril 2008

Le jour ou je me suis fait caca dessus

C'etait donc la deuxième journée au travail, il y avait un million de choses à faire et tout etait toujours super calme dans le bureau. Tout a part mon ventre, bien sûr.

Parce que Krusty ne m'a pas seulement fait exploser le cerveau en me trainant dans la montagne, il m'a également donné une gastro, ce qui a fait très bonne impression au bureau.

J'ai couru aux toilettes un total de 15 fois dans la matinee, dont une fois juste après d'etre revenue. A 15h j'ai du annoncer que je rentrais à la maison. Je ne pouvais tout simplement pas rester avec cette torture. Sans mentionner le fait que je faisais un million d'erreurs parce que je ne pouvais pas me concentrer...

Mais le fait que je doives aller travailler demain en essayant d'ignorer les regards et que j'ai dû annuler et donc perdre un super travail en freelance n'est pas la pire chose à propos de cette situation - sur le chemin du retour, au milieu du marché de Sheung Wan, j'ai eu un petit «accident». Peut-être était-ce l'odeur des fruits de mer séchés, peut-être la maladie, quoiqu'il en soit, c'est la chose la plus embarrassante qui se soit jamais passé dans le cadre de mon nouvel emploi/camp de concentration.

Je pars trouver une grotte où me cacher.

Premier jour au travail

J'ai officiellement reçu mon visa samedi dernier, donc lundi je suis allée au bureau sans devoir me retourner pour vérifier si la police me suivait. Voici comment s'est deroulee la journée:

8h: Je me prépare, je suis prête, je pars
9h15: Je pleure un dans les toilettes réalisant la quantité de travail que j'ai à faire
11h50: Je pleure un peu plus au téléphone avec Krusty
13h: J'annonce que je vais déjeuner à un bureau totalement silencieux
13h20: Je reviens en courant, me sentant coupable d'avois pris 20 minutes pour manger
13h25: Je réalise que personne n'a encore quitté le bureau pour aller déjeuner
14h: Je regarde avec incrédulité les gens qui travaillent encore silencieusement
15h: J'essaie de refouler ma troisième fournee de larmes lorsque les gens commencent à manger devant leurs écrans
17h: Je commence à me détendre comme la fin de la journée approche
17h05: Je repleure lorsque mon patron dit que nous allons devoir rester tard
19h: Je regarde avec incrédulité le bureau toujours rempli
20h30: Je bois le verre de champagne que le patron a finalement décidé d'ouvrir pour feter ma première journée
20h31: Je retourne a mon travail, on n'est pas la pour rigoler
21h30: Je quitte le bureau, épuisée
21h45: Je reçois un appel pour mon travail freelance n°2 me demandant si je peux venir travailler jusqu'à minuit
21h46: Je ris d'incrédulité et reporte l'offre au lendemain
21h50: Je pleure de rire au rythme de vie qui m'attend

Et maintenant, à 23h45, je suis enfin prête d'aller au lit avant de recommencer demain. Au moins j'ai un beau bureau a la maison maintenant que les décombres ont été déblayés pour laisser la voie à la nouvelle porte. Je vous laisse donc avec quelques photos de la naissance de notre deuxième chambre. Bonne nuit.

Et continue la

Jusqu'à présent, mon expérience du cyclisme se résume en quelques longues randonnées dans les marais de la plate Ile de Re et 10 minutes d'adrénaline quotidiennes pour un trajet au bureau à Londres. Et de ca je pensais avoir une bonne idée de ce qu'est le velo, et ce a quoi sert un VTT.

Je sais maintenant que je ne savais rien.

J'aurais dû savoir que la journée allait mal se passer quand Krusty est rentre d'assaut dans la chambre en disant: «Depeche-toi, nous allons être en retard!" Lorsque je lui ai demandé pour quel evenement nous étions en retard, il m'a informé que nous allions nous joindre à son collègue qui allait sur l'île de Lantau faire de la bicyclette. C'était la première fois que j'entendais parler de ce plan, il semblait, jusqu'à ce que Krusty me rappelle que, dans un élan d'auto-conviction la nuit précédente après quelques verres d'absinthe, j'avais en effet suggéré que nous allions avec lui lors de son voyage. J'ajoute donc l'absinthe à la longue liste d'alcool que j'arrete de boire.

Nous avons pris le ferry pour Mui Wo et loué des vélos. Des VTTs. Le chemin a bien commence, et j'ai retrouvé le gout du vélo. 10 minutes plus tard, nous étions au bas d'un escalier, et le collègue nous disait: "et maintenant nous portons nos vélos." Il était midi, nous n'avions pas déjeuné, le ciel était d'un blanc a donner la migraine, la temperature etait de 30 degrés avec 110% d'humidité, les escaliers etaient de la raideur qui habituellement me fait trouver un escalateur, et j'étais censé porter mon vélo? Je me disais que c'était juste pour se rendre à la piste donc je le soulevais et sautillais (oui bon, je veux dire trainais) jusqu'à l'escalier.

Le parcours commencait très bien, nous avons appris à grimper sur les rochers, puis en descendre, prenant peu à peu plus de confiance et de plaisir. Deux heures plus tard, nous étions arrives à un petit village près d'un réservoir, pensant que ca valait effectivement la peine d'etre venus. Et pensant aussi secrètement: «oui, c'est bien, maintenant où est le resto le plus proche?" Mais non, nous avions seulement atteint le tiers du chemin, nous dit-on. Il n'y avait pas vraiment le choix de retourner en arrière, et le chemin devant nous etait a peu pres pareil mais avec un "peu plus d'efforts" a fournir, nous dit l'homme qui pense que la folie tout-terrain dont nous arrivions n'etait en fait qu'un échauffement . C'était comme être pris au piege au sommet d'une piste noire sans réellement savoir skier. Ou comme si quelqu'un nous avait invité a faire un jogging seulement pour nous dire à mi-parcours que nous courrions en fait un marathon et ne pouvions pas revenir en arrière.

Mais bon, nous ne sommes du genre a renoncer (et pour être honnête, lorsque vous êtes au sommet d'une montagne entouré par des moustiques avec un chemin rocheux derrière vous, vous n'avez pas vraiment le choix de toute façon), de sorte nous sommes allés a l'avant.

Bien sûr, plus j'etais fatiguée, plus j'avais peur, et plus j'avais peur, plus j'étais tendue, jusqu'à ce qu'il me soit presqu'impossible de faire quoi que ce soit adroitement. Les garçons sont partis devant pendant que je faisais lentement mon chemin entre le ravin et les rochers, puis, c'est le drame. J'allais à pas de tortue, mais, comme au ralenti, je suis tombée sur l'avant de mon vélo, déchirant mon pantalon et egratignant mes bras et mes jambes. Comme je criais de douleur, j'ai entendu crier Krusty... Se moquait-il de moi? Je les ai finalement rattrapé pour apprendre qu'il etait tombe exactement au même moment que moi. Même dans les pires situations, sans même me voir, il parvient à être romantique, le mignon.

Il n'y avait naturellement pas de raccourci vers la pharmacie la plus proche, donc nous sommes repartis de nouveau. À ce moment-là, quelque chose a du lacher dans ma tête parce que je sentais mon cerveau tout desseche comme un pruneau, mes tempes me tapaient et de mon mal de tête était si mauvais que mes yeux se fermaient, m'empechant de voir les obstacles très présents devant moi. Je me suis senti nulle, je pleurais, et la dernière chose que je voulais était de perdre la face et de ressembler à une mauviette. Bien qu'aux prochains escaliers j'ai laisse le collegue me prendre mon velo, amusee de le regarder courir comme une chèvre de montagne avec un vélo sur chaque épaule ...

Mais au moins j'etais coordonnée avec ma douleur, mon pantalon rouge reprenant tres bien la couleur de mon genou éraflé et fournissant un accent de couleur qui rappelait le ton pourpre de mon visage. Mode toujours.

Nous sommes donc finalement arrivés à la plage de Pui O, Krusty épuisé, moi pleurant et le collègue plein d'energie, nous suggérant de rentrer en velo parce qu'il n'avait pas l'impression d'en avoir assez fait. Mais bon nous avons quand meme vu des choses étonnantes qui m'ont fait presque oublier mes souffrances. Il y avait plus de papillons que je n'ai jamais vu dans la nature, des eaux tranquilles avec juste le son des cigales, pas de marteaux-piqueurs, et un rocher au sommet avec vue sur une plage abandonnée...

C'est sur cette pierre que j'ai demandé au collègue d'où venait la cicatrice sur son dos. Il s'avère que ce gars, qui grimpe la montagne comme s'il était sur un tapis roulant, est né avec une condition qui signifiait qu'il devait se fair enlever un de ses poumons à l'âge de 20 ans. Il n'avait que la moitié de la capacité pulmonaire que nous avions et il n'etait meme pas fatigue!

De retour au ferry, nous avons achete de la baume du tigre pour nos bobos. Suivant les instructions de se frotter là où ça fait mal, j'ai commencé à me masser les tempes avec, jusqu'à ce que je m'en mette dans l'oeil... Comme si je n'avais pas eu déjà assez de douleur, j'ai réussi à me mettre comme une bombe lacrymogene dans l'oeil. Je vous dit, j'avais un sentiment lorsque je me suis réveillée que c'était un jour que j'aurais mieux passe au lit...

Mais au moins j'avais ma fierté. J'avais fini, après tout. Je n'avais pas été une «fille» reclamant aux mecs de me porter mon vélo. Le sang me coulait sur les jambes et dans mon cerveau, mais j'avais été toute aussi bonne que le collègue, en fait.

C'est la qu'il nous a dit, en passant, qu'il etait sortie la nuit precedente jusqu'à 7 heures du matin, n'ayant effectivement eu que 3 h et 1 / 2 de sommeil.

La prochaine fois Krusty me réveille en me disant que son collègue bionique avec un seul poumon a été faire la fête et veut faire du vélo, je vais savoir quoi dire: "C'est bon, j'ai déjà les photos de cette partie de Hong Kong, allons plutot visiter une des salles de cinéma"...

La traduction commence ici

OK, c'est parti.

Alors la raison pour laquelle j'ai ete un peu absente recemment est parce que j'ai travaille comme une bete (les betes travaillent-elles vraiment si dur?), trouvant le moyen d'etre embauchee un jour ferie et meme le weekend aussi... Et Krusty ne s'est plaint une seule fois, le cheri.

Donc, apres toute cette folie, j'etais tres heureuse de prendre une journee de repos pour acceuillir nos boites de Londres. Apres presque deux mois d'attente, elles sont arrivees saines et sauves, et je suis fiere de dire sans aucune casse.

Les boites etaient pleines de choses dont j'avais completement oublie l'existence, ce qui montre bien qu'on n'a pas vraiment besoin de grand chose pour vivre comfortablement. Et bizarrement, parce que j'ai l'habitude de vivre dans un appart plutot vide maintenant, les choses semblent trop le remplir et mon passe ne semble pas trouver sa place dans mon present. Etrange!

Heureusement j'ai reussi a ameliorer le tout en faisant encadrer la super image que Stan nous a creee de Tower Bridge. J'ai place le cadre derriere le super echiquier ancien que j'ai achete a Krusty, mais evidemment, j'etais dans l'idee d'etre la gitane 'decoratrice d'interieur' et non la gitane 'deux mains gauches' que je suis reellement, donc des que j'ai tourne le dos tout s'est ecrase au sol. Il est temps d'arreter de travailler pendant 15 heures d'affile tous les jours et de me reposer un peu...



Le choc passe, apres un weekend passe sur un bateau avec un homme aux rides creusees et aux dents jaunes qui me racontait l'histoire de la fille qui voulait perdre du poids en Inde et qui a leche une tongue mais a fini par mourir, je ne pensais pas que ma semaine pouvait devenir plus bizarre.

Comme j'avais tort.

Lundi matin a commence comme n'importe quel lundi qui se respecte: avec un mail de mon patron me disant que j'etais nulle. Encourageant. Alors que je me tranais toute deprimee, j'ai tire sur un sac pose sur notre comptoir pour le mettre a la poubelle, seulement il etait accroche a un plat en pyrex, qui s'est, lui aussi, ecrase sur mes pieds. C'est la deuxieme chose que je cassais en une semaine... Je m'inquiete - si on suit la logique de la superstition, une troisieme casse devrait certainement suivre! Et se passerait-ce aussi un lundi? Que dit mon horoscope?!



En tout ca, si ce n'est pas les etoiles, je devrais consulter quelque chose parce qu'a l'instant que le plat se brisait, Krusty recevait un mail qui l'informait que les acheteurs de notre appartement a Londres se retiraient de la vente. Merde. Juste quand nous pensions nous en sortir, tout s'ecroule. Mais bon, au moins Krusty a encore un appart a la fin du compte, pas une malaide incurable ou un bebe en soins intensifs, comme nos amis ici... Mais ca c'est une autre histoire...

Bref, quand Krusty est rentre du travail, nous avons decide que nous avions besoin d'aller diner pour oublier les evenements de la journee. Nous nous sommes traines au "Sheung Wan Cooked Food Market", qui nous intriguait depuis quelque jours. En fait c'est un centre de stands de bouffe, avec de la cuisine pas chere du tout arranges autour de tables au centre. Nous avons choisi le stand Nepalais et nous sommes assis ou la dame nous a dit. Apres notre premiere gorgee de the, un Chinois aux mauvaises dents et a la casquette fatiguee est arrive en hurlant "c'est ma table!" Nous etions evidemment prets a nous deplacer, mais notre hotesse Nepalaise nous a ordonne de ne pas bouger, nous disant que ces tables etaient a tout le monde et qu'il n'avait pas le droit de nous bouger. Evidemment il y avait du passe entre ces deux, mais nous sommes reste sans voix au milieu de cette petite dame tres forte et ce grand homme tout en gueule. Et toute une salle qui nous montrait du doigt. Effrayant!

Nous sommes donc rentres a la maison epuises d'une journee pleine d'emotions, quand, en tournant la clef dans la porte, nous avons entendu des voix sur le toit. Mais oui, qu'est ce qu'on croyait? Evidemment que la journee n'etait pas finie! Nous sommes montes pour trouver Joseph, un Phillipin de l'immeuble d'en face qui installait son satellite parce qu'il y avait une meilleure reception sur notre toit que sur le sien. On s'est demande pourquoi il trouvait ca OK de venir sur la terasse de quelqu'un d'autre pour installer sa TV, mais il nous a montre tous les autres satellites qui avaient deja trouve leur chemin jusqu'a nous, et nous nous sommes dit qui si lui etait OK, le garde de l'immeuble etait OK, qui etions nous pour avoir une opinion, nous qui etions la de facon a moitie illegale...

Nous sommes donc finalement rentrés nous mettre en pyjama, pendant que Krusty me parlait de sa journée et d'une société qu'il avait vu sur Internet. C'est la que j'ai tiré sur mon pantalon, sentant que quelque chose n'allait pas bien, comme s'il y avait un courant d'air quelque part derrière moi ... J'ai touché l'arrière de mon pantalon alors que Krusty le clown a continué son histoire. Dès qu'il a dit le nom de l'entreprise, Retroviseur, j'ai trouvé un trou géant dans le dos de mon pyjama, par lequel mon derrière était visible par tous. Une fin parfaite pour une journee incroyablement longue et ridicule!

22 avril 2008

Patience

Patience petite Doudou, ca vient, ca vient!

16 avril 2008

Pourquoi plus de nouvelles?

PARCE QUE J'AI LA FLEGME!
Non, c'est parce que je travaille trop et que la version anglaise suffit amplement pour me faire perdre mon temps, donc a vos revisions, it's English time!
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26 mars 2008

Ca commence...



La saison des pluies est arrivee et n'a l'air d'avoir l'intention de partir, on dirait. Ca a commence samedi dernier, quand nous avons tente une marche dans la montagne mais ne sommes pas arrives plus loin que l'arret de bus. Et bien que Krusty avait mis sa machine magique anti-pluie (un sac poubelle), nous avons quand meme du faire demi tour pour aller boire du champagne a la maison tout le reste de la journee. La vie est dure.

Mais il a continue de pleuvoir le lendemain, et le surlendemain, et aujourd'hui je vois a peine les tours de ma fenetre tellement il fait gris.

Et en plus la pluie ne doit pas s'arreter de si-tot. Donc nous avons reussi a organiser un bbq de pendaison de cremailliere le weekend des Sevens, un grand evenement du rugby a Hong Kong, mais en plus il va pleuvoir... Argh!

21 mars 2008

Une nouvelle pretendante



Apres tout ce temps passe dans l'appart a sauter de joie et respirer les odeurs entetantes de notre chance, nous avons decide qu'il etait temps de sortir et profiter de la ville avant que je me mette le nez dans le boulot.

Cette ville est extremement bruyante, donc nous avons decide de noyer le son des marteaux piqueurs avec le joli son des oiseaux du marche Yuen Po, a Kowloon. Les collectionneurs se recontrent ici pour comparer leurs tresors et leur chant, acheter de meilleures cages ou trouver des petites gateries, comme des sauterelles.

Evidemment, a peine avons nous passe le portail que Krusty s'etait trouve une nouvelle cherie. Leurs yeux se sont rencontre par dessus les etals, ils ont danse un peu autour l'un de l'autre et tres vite elle sautait sur son bras, me jetant des regards sournois comme pour me dire 'ha, il est a moi maintenant'. Quelle insolence.

Je les ai laisse a leur petit jeu, preferant voir les autres oiseaux et leurs bebes trognons. J'ai rattrape Krusty juste a temps - son nouvel oiseau essayait de lui voler sa montre, prouvant comme elle allait etre demandante. Il a prefere rentrer avec moi que de vivre une vie de bling avec elle. Qui jete les regards sournois maintenant?!

18 mars 2008

La peur de la page blanche

Vous avez peut etre remarque que tout est assez calme du cote blog en ce moment...

C'est en partie parce que j'ai ete occupee avec un vrai travail! Je travaillais sur un article a propos des snowboards Burton. Pas que je sois une specialiste, mais apres quelques jours a me mettre dans l'esprit du surfeur et a les interviewer a 2.40 du matin, j'avais fini et le client etait heureux.

Et voila la deuxieme cause de mon silence - travailler de longues heures a la maison alors que Krusty etait en Coree a fait que le demenagement m'a enfin rattrape. Entre faire les cartons, le voyage, le decalage horaire, la recherche d'apparts, la recherche de boulot, les sorties, le menage, le freelance... Je suis completement epuisee et je viens juste de le realiser. Mais je ne me plains pas, c'est vraiment une bonne fatigue, celle qui vient apres avoir accompli beaucoup. Et maintenant nous avons un super appart, de super boulots et de super amis!

Et pour celebrer ce super moment, mes parents nous ont fait une visite surprise en profitant du fait que l'appart de leur ami soit vide pour un mois pour venir partager mes flash backs. On passe un tres bon moment, et je suis sure que je vous enverrais bientot des photos pour le prouver, mais d'abord je dois aller faire les courses pour notre pendaison de cremaillere sur le toit!

11 mars 2008

Woohoo!

Après tout ce temps a essayer de me convaincre que ce n'etait pas grave qu'ils ne veuillent pas de moi, on m'a finalement offert l'emploi que je veux! Je suis assez excitée.

Mais je ne peux pas trop y penser encore, parce que je dois finir d'écrire deux articles que l'on m'a demandées de faire. Je sais que c'est peut être une erreur d'accepter un travail à plein temps quand le freelance commence a demarrer, mais ils m'offrent un visa et je suis vraiment une grande fan de leurs guides. J'espère que j'y arriverais une fois embauchee!

Je vais fêter ca ce soir. Pendant que Krusty ameliore sa carrière en Corée, Victor m'a invitée à une soirée de débauche à Kee. Joli.

Et l'homme créa le feu!

Ca devait arriver - nous avons enfin fait notre premier BBQ.

J'aurais préferé le faire un dimanche après-midi ensoleillé plutôt qu'un mardi soir plutot frais, mais j'ai cédé et ai passé un après-midi a préparer, empaller et couper les legumes et la salade. Krusty est rentré à la maison en sautillant, est monte au toit et a allumé le feu.

Pourquoi les hommes pensent-ils que balancer un morceau de viande sur quelques charbons est égal a préparer un repas complet?

Mais les petits sourires excités de Krusty étaient assez pour me faire oublier ma condition de femme. Voyez vous-memes...

05 mars 2008

Pourquoi sommes-nous là? et autres questions utiles que je me suis posées cette semaine

Et bien, cette semaine a été TRES chargée. Et j’ai un nouveau hobby – refuser du travail.

D’abord il y a eu l’entretien numéro trois, pour devenir éditrice dans un magazine de voyage en ligne. J’ai discuté photo, musique et même Rabelais avec l’éditeur, et tout allait bien, jusqu'au moment ou pour la première fois de ma vie mon éducation à la Sorbonne a joué en ma défaveur – mon interlocuteur n’arrivait simplement pas à comprendre pourquoi je voudrais travailler pour lui plutôt que pour une revue politique ou charitable. Ca ma vraiment prise de court, et j’ai eu un de ces moments ou toute ma vie a défilé devant mes yeux – j’ai vu mon passé et j’ai réalisé que je suis partie de vouloir écrire des romans à écrire à propos de l’œuvre d’un moine de la Renaissance pour finir par décrire les poignées de portes de voiture… Ca ne m’a pas non plus trop rassurée qu’il semblait me dire que sa boite n’en valait pas la peine…

Enfin, quelque chose a du le convaincre de tenter son coup puisqu’il m’a offert le job. Enfin d’abord il m’a invitée pour un second ‘entretien’ qui s’est avéré être un nouveau guet-apens. Ces compagnies pensent-elles qu’en enfermant leurs candidats dans une pièce et leur offrant le job sur place ils pourront les convaincre de dire oui?! Je sais que je suis claustrophobe de nature de toute façon, mais n’importe qui se sentirait comme une bête traquée dans la même situation… Bref, il m’a fait le speech du « nous sommes prêts à faire la place pour vous dans notre équipe » suivi du traditionnel « nous avons du augmenter le budget pour vous mais je suis sure que vous en valez la peine » mais ensuite il m’a surprise de nouveau en disant « évidemment je ne peux pas l’inclure dans le contrat, mais si je vous embauche il faudra me promettre de ne pas faire d’enfants pour un bon moment ». Je criais « discrimination » intérieurement mais je n’ai rien dit, me rappelant qu’on m’avait demandé à plusieurs reprises de me marier si je voulais être embauchée…

J’ai ignoré ma peur de la confrontation et ai essayé de me rappeler les tendances macho de ce type ainsi que la fréquence inquiétante des références phalliques dans ses éditos, puis lui ai demandé quelques jours pour réfléchir. Pas que je vais dire non, mais je dois vraiment réfléchir!

Pendant ce temps, la petite boite de guides de voyages m’a dit que j’avais encore une chance. Les choses pourraient devenir intéressantes...

Et puis il y a eu cet entretien pour un poste dans un magazine de mode à Quarry Bay. Je me suis assise dans le bureau de la rédactrice en chef et au début je n’arrivais pas du tout à me concentrer sur ce qu’elle disait parce que j’étais hypnotisée par son visage plein de botox et son contour d’yeux si lisse… Je ne sais pas quelle crème elle utilisait contre les rides autour de yeux, mais il faudrait qu’elle l’applique au reste de son visage… Je m’apprêtais à le lui dire, quand elle a interrompu mes pensées en disant que tout ce qu’il y avait sur mon CV était ‘facile’ par rapport au challenge que représentait écrire pour un journal de mode. « Bien sûr, » me suis-je dit, « je suis certaine que d’écrire un mémoire à propos de la littérature médiévale n’est rien comparé à la discussion des différentes vertus de la soie et du satin… » Soudainement j’ai ressenti le besoin de m’enfuir avant qu’elle aussi m’offre un boulot, mais j’étais déjà trop tard. Et maintenant j’ai encore une autre décision difficile de plus...

Donc, après avoir fait sauter Krusty en costume sur le toit de l’IFC (cf. photos!), je suis allée me poser quelques questions sur mon avenir près du marché aux poissons de Shau Kei Wan, ou j’attendais un entretien pour un journal local assez connu. La bonne chose dans cette recherche de travail, c’est que j’aurais visité des endroits dans lesquels je ne serais jamais allée autrement !

Le ‘vieux’ (l’adjectif qu’il a utilisé lui-même!) m’a longuement expliqué pourquoi son journal était meilleur que ses concurrents, et après un petit acquiescement de ma part, j’étais soudainement son alliée préférée et il voulait bien m’aider. Je jouais assez volontiers le jeu de la complicité jusqu'à ce qu’il me dise « écoute, cartes sur table, je veux t’embaucher, je crois que tu serais utile ici » de sa voix de fumeur, sa jambe sursautant périodiquement. Evidemment, je me préparais au pire quand il ajouta « seul problème est que nous n’avons pas de budget en ce moment ». J’ai essayé de me dire que de toute façon s’il voulait m’embaucher c’est parce qu’il était fatigué de sa longue journée de la veille, et que toute cette autopromotion c’était certainement pour se rassurer lui-même de son but dans la vie. Mais ca n’a pas aidé. Voici un boulot que je ne peux apparemment pas avoir. Donc je le veux.

Mais bon, ca n’a pas été que travail et crises existentielles. D’abord il y a eu cette soirée mode fabuleuse à laquelle j’étais invitée sur le toit du quai du Star Ferry. La Veuve Clicquot coulait à flot et je me sentais de plus en plus glamour avec chaque verre, reconnaissant même des visages dans la foule et me sentant très ‘connectée’. Evidemment ca s’est terminé avec Victor et moi faisant les modèles sur le podium à la fin de la soirée. C’était certainement beaucoup plus cool dans ma tête que pour les gens qui nous regardaient, mais bon. J’ai même fait entrer Krusty mais il m’a vite fait descendre de mon promontoire et m’a trainée jusque dans son bureau ou il devait finir quelque projet sur lequel il travaillait. J’ai décidé de poser ma tête juste un tout petit peu pour me reposer, seulement pour me réveiller 30 minutes plus tard, bavant sur le bureau d’un de se collègues…

Quelques jours plus tard, alors que je me promenais dans le marché des antiquités de Cat Street, je me demandais pourquoi mon sac était si lourd. J’ai regardé pour voir ce que je portais, seulement pour trouver avec angoisse deux pierres que j’avais prises au défilé de mode. Je baladais deux pierres lourdes dans mon sac à main – si ca ce n’est pas un avertissement contre les dangers de l’alcool, je ne sais pas ce que c’est.

Je m’en suis remise en prenant refuge à l’expo Chanel Mobile Art sur le toit d’un parking à Central. La vox rauque de Zaha Hadid m’a accompagnée grâce au petit MP3, me menant de l’intérieur d’un sac à main à la salle aux globes blancs représentant son cerveau... Juste ce dont j’avais besoin pour me déconnecter de la réalité.

Et puis il y a aussi eu le vernissage auquel nous sommes allés accompagner les géniaux Julie et Jesse. Nous sommes passés de l’art drôle russe de Soho au curry touristique indonésien de Lan Kwai Fong, pour finir avec un White Russian en l’honneur du Dude à Elgin Street.

Je suis sortie de tout cela prête à me poser des questions décisives.

Mais attendez, j’oublie l’événement le plus important de notre semaine! Nous avons enfin emménagé ! Evidemment je n’en ai pas vraiment profité puisque nous avons rendu visite à Chris à DB la veille et j’avais oublié ma capacité à rôtir à la vitesse de la lumière, littéralement, m’attrapant une mini insolation. Mais je me suis réveillée le lendemain en pleine forme, prête à ne pas être d’accord avec Krusty à propos de ce dont nous avions besoin pour nous installer, puis faire notre lit, cuisine notre premier repas, et faire de cet endroit notre maison à nous.

Bien sûr nous avons découvert quelques inconvénients à la vie en immeuble commerciale (les regards suspicieux du garde lorsque nous revenons armés de sacs IKEA et le manque régulier d’eau chaude, par exemple), mais ce compromis fait que nous avons plein de place et nous sentons très à l’aise. Contrairement aux touts petits studios que j’ai vu au départ, ici nous pouvons respirer. Enfin pas trop profondément si nous voulons éviter de sentir les odeurs de la rue, mais vous savez ce que je veux dire.

En plus l’appart est situé tout près de supermarchés ou les caissiers secouent la tête quand on leur parle en anglais, et les panneaux donnent des infos utiles telles que ‘un légume’. Intéressant !

Je sens qu’on va se plaire ici. Et à chaque fois que je regarde par la fenêtre, la vue me fait sourire… J’envoie des photos des que possible, c’est promis. En attendant, voici quelque scènes de Quarry Bay à Shau Kei Wan, Sheung Wan à IFC…